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Blog en cours de transformation, consacré au patrimoine industriel et aux explorations urbaines. (par G. KOZUBSKI)

Votre hôte

Votre hôte
...au départ d'une visite sur le site FCB à Lille-Fives.

mardi 2 octobre 2007

Album-photos et liens 1

La cokerie Hansa à Dortmund : http://picasaweb.google.com/labriquerouge/RuhrZecheZollvereinGelsenkirchen?authkey=OrkE3e5niAQ

Zeche Zollern II/IV Dormund:
http://picasaweb.google.com/labriquerouge/RuhrZecheZollernDortmund?authkey=tgBMdskfSX8

Zeche Zollverein Gelsenkirchen:
http://picasaweb.google.com/labriquerouge/RuhrZecheZollvereinGelsenkirchen?authkey=OrkE3e5niAQ

Le site de la route IndustrieKultur:

http://www.route-industriekultur.de/menue/menue.html&lang=2

Mise en ligne

Les impératifs et les surprises de la rentrée ne me permettent pas pour l'instant de traiter chaque site visité de manière exhaustive, d'autant plus que le format blog n'est pas du tout approprié à une sorte de "monographie". C'est pourquoi je vais réaliser un court exposé général sur mes visites, vous laissant le soin de trouver des informations plus précises sur des sites que je mettrais en liens et chez de vrais spéciastes. Je vais par contre transférer une partie de mes photos sur Picasa Web, afin que vous puissiez les consulter plus facilement. Pour tout renseignements plus précis, n'hésitez pas à me contacter!

lundi 1 octobre 2007

Zeche Zollverein II/IV Dormund






Totalement différente de Gelsenkirchen, la mine II/IV de Dortmund appartient à la catégorie "châteaux d'industrie": vieille propriété familiale du XIXe, le site fait figure de "mine historique" avec son architecture mélangeant éléments de décoration en brique, céramique, verre et métal qui donnent un aspect monumental et luxueux des lieux. Les parties plus techniques bénéficient également d'un traitement travaillé.

Zeche Zollverein Gelsenkirchen





Le site de Gelsenkirchen appartient à la catégorie des Landschaftpark, ce qui signifie littéralement "parc paysager". Comme à Duisbourg ou Oberhausen, la réhabilitation des trois ensembles principaux - 2 mines, 1 cokerie et un bâtiment de triage central- fait partie d'un projet d'aménagement entièrement inscrit dans la ville par la nature de ses activités, ses interactions avec les quartiers voisins et le public qui le fréquente: art contemporain, entreprises, salles des fêtes, équipements sportifs, habitants des quartiers alentours, hommes d'affaires, peu de "touristes"...Le jour de la visite, nous avons pu visiter une expo de design, rentrer dans une petite fête d'entreprise, boire un verre dans un bar sans prétention et visiter dans le cadre d'une visite groupée la partie des bâtiments inaccessible au public.
La proportion des bâtiments est sans commune mesure avec les mines françaises; à titre d'information je rappelle que le gisement carbinofère est beaucoup plus important et que le site a été construit sous le IIIe Reich et ses besoins énergétiques énormes pour l'effort de guerre.
Le bar, des ados du coin avec vue sur l'ancienne voie des convoyeurs à la sortie des fours horizontaux de la cokerie.

vendredi 14 septembre 2007

Das Ruhrgebiet




La Ruhr est l'un des plus grands bassins industriels en Europe. Quelques chiffes pour vous donner une idée: 70 km entre Duisbourg et Dortmund, 5.2 millions d'habitants pour le seul bassin, plus de 12 si l'on ajoute la conurbation rhénane toute proche avec ses grandes villes comme Cologne ou Düsseldorf et une concentration industrielle proprement gigantesque. L'originalité géographique de la Ruhr est d'offrir des ressources minières étendues ( fer, potasse, charbon...), d'être au centre de l'Europe ( 150 km de Rotterdam, plus grand port du monde et débouché fluvial, routier et ferroviaire, 1h de route de la région des Trois Frontières-Liège, Maastricht, Aix-la-Chapelle, 1h également pour rejoindre Francfort et bien sûr l'axe rhénan, colonne vertébrale de l'Europe) et d'avoir bénéficier d'une logique d'urbanisation à grande échelle avec ses réseaux ferroviaires fluviaux, celui du gaz qui serpente entre des usines extensives et de petits centres résidentiels, le tout dominé par de grandes villes ( Duisbourg, 3ème port fluvial au monde, Essen-Gelsenkirchen, Bochum et Dortmund), de grands entrepreneurs (Siemens, Krupp...) et les caractéristiques de la politique industrielle allemande.


La richesse produite depuis le XIXème siècle dans ce bassin a une importance cruciale dans l'appréhension de l'histoire allemande: à titre d'exemple, je rappelle que l'occupation française de la Ruhr en 1923 n'est pas anodine, que le régime nazi s'est servi de la Ruhr comme d'un moteur économique chargé de redresser l'Allemagne entre 1933 et 1939 - notamment la construction des premières autoroutes en dalles de béton ajustées, A1 allemande entre Cologne et Dortmund, et que le dynamisme économique allemand actuel repose en partie sur les usines de la Ruhr.


La culture industrielle est omniprésente dans la Ruhr. Il s'agit d'un autre trait spécifique de cette région: la passé et le présent industriel - qui ont fortement imprégné le paysage et les mentalités ( c'est la région d'Allemagne la plus engagée dans l'associatif, mais aussi dans le syndical) participent pleinement du patrimoine commun et interviennent comme une donnée inébranlable. L'industrie n'est pas dénigrée comme une activité d'un autre âge sur laquelle il faudrait tirer un trait afin de se reconvertir, mais comme une structure évolutive qui se reconvertit elle-même. Peu de friches abandonnées, beaucoup d'usines encore en activité et surtout une intégration urbaine de ce patrmoine industriel: le Landschaftpark de Duisbourg, ou celui d'Essen sont rénovés, adoptent de nouvelles activités ( écoles, entreprises, salles de concert, de réception, sport et loisirs dans des espaces où la nature reprend ses droits mais pas n'importe comment, transports en communs...) qui les placent comme autant de pôles urbains.


Bien sûr certains sites sont moins favorisés, d'autres ont été détruits, l'environnement urbain est dans certains quartiers assez dégradé, certains sites sont partiellement exploités, d'autres complétement fondus dans la ville et privés et il manque parfois une conception muséale à la française, avec musée, parcours plus approfondis, adaptation au public étranger et peu d'espaces d'échanges. On trouve plus souvent des restos à la mode dans des sites au charme presque buccolique que l'on peut explorer assez librement, des hommes d'affaires, et beaucoup de coureurs, de vélos, d'enfants. Une bibliothèque pour universitaires, un guide en anglais, trois musées assez généraux et une ambiance parfois un peu intime, comme si ce patrimoine était celui des Allemands avant tout.


Ce voyage a été très formateur. La vision allemande du patrimoine industriel est très différente de la nôtre, de notre "archéologie industrielle" théorique et frileuse. J'ai été très frappé par cette différence, d'autant plus que je l'ai sous-estimée: je l'ai envisagée sous l'angle de l'aboutissement et de la découverte, en plaçant bien sûr cet "eldorado" en meilleur position. J'en arrive à la conclusion que celle-ci est avant tout une différence entre mémoire industrielle et historique respective. Si la reconversion et l'intégration des lieux est moins importante et peut-être plus difficile en France, elle est beaucoup plus complète et aboutie. L'expérience allemande dans la Ruhr est esthétiquement un véritable bonheur parce que ces anciennes mines, cockeries ou aciéries sont intégrées à la ville; sur le plan patrimonial, elle s'inscrit dans l'âme de cette région comme d'autres mettent en valeur des "routes du champagne"ou des "églisescisterciennes".

C'est bien de cela dont il s'agit : de la "Route Industriekultur" et ses parcours thématiques en allemand, toujours à proximité de la vie, de la ville, de ses entreprises, de ses parcs d'attractions ( 5 dans d'anciens sites). Mais il manque parfois un centre de sources documentaires en différentes langues, une caution scientifique, la présence d'anciens employés prêts à témoigner, une logique muséale qui dépasse l'initiation ludique au monde de la mine pour les enfants, un parcours visible autrement que par une visite au pas de charge en allemand et payante.


Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Et puis, je commence tout juste à mettre en ordre toutes mes impressions, à prendre du recul; j'oscille entre émerveillement et esprit critique, parfois un peu chauvin c'est vrai. Cette confusion cache cependant une certitude: la patrimoine technique et industriel allemand gagne à la fois à être connu et à être adaptéen partie en France. Deux exemples pour illustrer cette conclusion: Essen sera Capitale eurpoéenne de la Culture en 2010, et le projet Bassin Minier Unesco est un terrain favorable à l'expérimentation d'un modèle de culture industrielle retrouvée et adaptée, notamment pour les problèmes de reconversion que connaît la région. L'installation du Louvre à Lens se rapproche ainsi de ce qui se fait dans la Ruhr, où de nombreux sites accueillent des expos d'art et des institutions culturelles.

Florilège






Quelques photos... en attendant des messages plus "ciblés"! Quelque part dans le port de Rotterdam; Landschaftpark de Duisbourg Nord; Cockerie Hansa à Dortmund; Gazomètre de Oberhausen ( 105 m) et une vue du Charbonnage du Hasard à Cheratte. Pour le reste, j'ai complétement oublié de récupérer les photos des autres sites de la Ruhr visités, notamment la section photos " artistiques". Il faudra attendre une bonne petite semaine normalement, le temps de présenter ceux-ci!

mardi 11 septembre 2007

De retour

Mon amie et moi sommes rentrés de notre périple il y a 2 jours. Je dois attendre mon retour à Paris pour pouvoir afficher une sélection de toutes les photos prises dans la Ruhr où nous avons parcouru dans tout les sens la "Route Industriekultur". Plus d'infos d'ici quelques jours sur cet eldorado du patrimoine industriel... Nous avions par ailleurs projeter toute une série de visites, d'explorations sur un rayon de 150km autour de Liège, mais nous avons concentrer nos efforts sur le célèbre charbonnage de Cheratte, d'une part par manque de moyens et de temps pour continuer ailleurs, d'autre part grâce à notre rencontre avec un la gardien et ex-mineur du site et ses souvenirs...A bientôt! Guillaume

lundi 13 août 2007

Grands Moulins de Paris à Marquette-lez-Lille -2-






Grand Moulins de Paris à Marquette-lez-Lille -1-






Ma plupart des minoteries ont été rachetées par les GMP, d'où le nom qui porte un peu à confusion.

Une petite parenthèse

Je n'ai pas encore eu l'occasion de retourner dans les environs de Grugies pour approfondir un peu mes recherches, tout ce que j'ai pu faire de Paris confirmant seulement mes premières hypothèses: il s'agit bien d'une ancienne distillerie, à vocation probablement industrielle et non à une production destinée à la vente aux particuliers. Une route longeait autrefois le talweg naturel qui coupe la route Saint-Quentin-Chauny et n'est encore utilisée que dans sa partie ouest, ce qui confirme la centralité du site au niveau local, cette route permettant de rejoindre les champs près de la vallée de l'Oise, très riche en agro-industrie, sans passer par Saint-Quentin plus au nord. Enfin, le site semble avoir cessé son activité en 1969-1970.

En cette fin de période estivale, je crains de ne pouvoir compléter ces informations très rapidement. Le rythme de mes explorations et recherches s'est ralentie au mois d'Août avec mon job de chargé d'accueil au Louvre qui m'oblige à être frais et dispo à 8h tout les matins, le reste de mon temps étant consacré à la préparation des rattrapages.

Bon je trouve cependant le temps de préparer un petit road après la rentrée au départ de Lille et direction la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. Si vous avez quelques idées de visites, n'hésitez pas à m'en faire part; pour me contacter guillaume.kozubski@club-internet.fr .

Je ne pars pas sans l'envie de laisser quelque photos d'une explo au GMP de Marquette-lez-Lille dont vous avez déjà pu voir une avant-première. Pour mémoire, ce site, née de la volonté des meuniers lillois de s'organiser et de se placer à proximité de canaux très fréquenté du Nord, est typique des Grands Moulins type Pantin ou Corbeil reconstruits ou agrandis dans les années
30, dans un style souvent régionaliste ( Pantin et le style alsacien car l'architecte l'était) ou comme ici dans le style beffroi flamand et château d'industrie typique de l'agglomération lilloise. Vous avez sans doute déjà entenu parler de ces Moulins, et pour les autres je vous invite à consulter l'un des nombreux ouvrages consacrés au PTI, ce site faisant souvent l'objet de descriptions minutieuses dont je ne ferais ici que recopier les meilleurs passages.
Pour la visite, je vous invite à la plus extrême prudence, et vous rappelle que la pénétration dans un site privé ou public abandonné n'est pas condamnable si vous n'y allez pas dans l'intention de voler ( quoi?) ou de vous livrer à des activités frauduleuses, et si vous ne franchissez pas une protection prévue à cet effet, ce qui n'est pas le cas ici.

dimanche 5 août 2007

Distillerie -4-






Distillerie - 3 -






Distillerie -2 Votre hôte-


Distillerie Photos -1-






vendredi 3 août 2007

Distillerie de Grugies. Introduction.

Contrairement aux précédents messages, je présente d'abord une série de photos sur cette distillerie bien mystérieuse: en effet, l'identification du bâtiment me pose de sérieux problèmes. La consultation d'une vieille carte IGN me permettra certainement de répondre à pas mal de questions et d'orienter mes recherches.

La village de Grugies est proche de Saint-Quentin, entre la voie ferrée ( vers Paris ) et la Somme. Village martyr durant la Grande Guerre, les archives de sa reconstruction intégrale signale le début de la remise en état de la "distillerie située Route de Chauny" en février 1930.

En effet, le site est à l'extérieur du village, à l'extrémité d'un chemin vicinal qui croise la Route de Chauny, actuellement à proximité de l'échangeur autoroutier de l'A26.
Comme vous pouvez le constater, le site est en très mauvais état: nombreuses parties effondrées, vitres brisées, toiture lacunaire, et seulement les restes de conduits métalliques de la marque Delta Neu.

A ce niveau, deux éléments permettent de dater la date des bâtiments et la fin de l'activité:
1. Une architecture qui rappelle les années 30, confirmée par les archives.
2. La marque Delta Neu est créée dans les années 60 à partir du groupe Neu: c'est le témoin le plus récent observé et un entretien m'a appris que la "distillerie" était à l'abandon depuis plus de 30 ans.
Un détail surprenant: la partie la plus récente est encore utilisée pour l'entrêpôt de grains de blé et est aérée par un système alimenté par un générateur électrique.

Dans la composition, on peut bien sûr distinguer la cheminée, ce qui semble être un silo enterré à l'intérieur de la grande salle et un étang artificiel recouvert aujourd'hui par la végétation. Une grande partie du site a été démolie et pour l'instant je ne suis qu'au stade des hypothèses quant à la fonctionnalité du site, et a fortiori sur sa nature.

Une sucrerie, la "Fabrique", associée à un château, comme cela semblait être le cas durant les débuts de cette industrie en Picardie, était autrefois située dans le village même. Terre de betteraves, il est possible de voir dans le site exploré une "dépendance" de cette sucrerie. Par ailleurs, la région est parsemée de bâtiments de l'industrie agro-alimentaire des XIXe et XXe siècles. A proximité d'une ville importante comme Saint-Quentin et sur une route stratégique, le site avait peut-être une vocation plus " départementale", dans le sens d'une concentration de la production d'une vaste superficie pour un marché plus "urbain" mais local, ce qui confirmerait son absence de jonction avec la voie ferrée proche, plutôt utile pour de exportations à grande échelle. La taille relativement faible du site va dans ce sens.

Je suis à l'heure actuelle perdue dans de nombreuses conjonctures. C'est néanmoins une occasion pour moi de découvrir une nouvelle branche industrielle et technique, la richesse d'une région en terme de patrimoine industriel rural et les associations qui le défendent, comme l'Association pour la sauvegarde de la sucrerie de Francières dans l'Oise et son travail d'inventaire ( http://perso.orange.fr/sucrerie-francieres/index.htm ). Cette exploration me confronte également au travil d'identification et d'historique d'un site délaissé et inconnu, ravagé par le temps, et des méthodes de recherches adéquates. Du boulot en perspective dont j'espère bientôt vous livrer les conclusions. En attendant, régalez- vous avec ces photos d'une belle fin d'aprem d'été!

vendredi 27 juillet 2007

Graff et friches industrielles.





L'exploration urbaine est pour moi un moyen de réfléchir à la notion de patrimoine. C'est dans cette optique que je me situe avant tout, d'abord parce qu'il s'agit de l'objet de mes études et de mon projet professionnel, et puis parce que l'exploration uniquement pour l'adrénaline ne me suffit plus même si cela reste fondamental. C'est peut-être le fait de vivre actuellement dans ce que certain appelle la " capitale mondiale" de l'urbex qui m'a poussé à modifier mes opinions et à rechercher autre chose. C'est peut-être simplement l'âge et le besoin de trouver une finalité concrète à une pratique que j'ai souvent envisagée comme une "défonce" dans le passé.


Tout le monde visite ces lieux: toxicos, rêveurs, marginaux, photographes, graffeurs, des profs parfois, des passionnés souvent, et des casseurs malheureusement. En soi ils n'appartiennent à personne dans le sens où personne ne décide quel public va fréquenter ces endroits. Tout est soumis à des causes extérieures que les explorateurs s'emploient jutement à reconnaître: tel site fait l'objet d'une reconversion, donc chantier et difficultés d'infiltration particulières, tel autre par son isolement et ses facilités d'accès devient un squatt d'artistes, de fêtards, ou de gens du voyage ( comme dans le cas des grands moulins de Marquette-lez-Lille après avoir été un gros squattde tox avec plusieurs cadavres retrouvés à l'intérieur) etc etc...


Le cas des graffeurs est plus complexe: on retrouve les traces de leur passage dans la plupart des lieux, à tel point qu'un site vide de tout tag promet d'être particulièrement riche et préservé. Dans des fanzines comme Graffit, la friche industrielle apparaît comme le lieu d'expérimentations par excellence et souvent l'endroit où l'on retrouve les plus belles fresques, à la différence des défonces de train oudes taggeurs aériens parsiens comme 1UP où le TPK ( TRANE, UV...) qui s'inscrivent dans une thématique complétement différente.


L'exploration urbaine ne laisse pas insensible face à ces pratiques. Au contraire, elles réserventparfois de belles surprises, comme dans les carrières, notamment des salles comme la Plage dans le GRS sud. Il s'agit en cela d'une manière de s'approprier l'espace urbain et cela constitue une composante inévitable de l'urbex. Cependant, la surenchère est parfois dommageable et s'accompagne d'un phénomène de destruction.


Il s'agit d'un sujet hétérogène où l'on doit se garder de toute conclusions tranchées. Pour ma part, je réfléchis à des possibiltés de conjuguer graffs et patrimoine industriel et urbain, par exemple dans des cas de reconversion. Qu'est ce qu'il manque le plus à Paris qu'un Centre des Arts Graffiques, d'une culture qui n'est pas exclusivement lié au hip-hop mais qui reflète un lien particulier avec notre patrimoine? Pourquoi cantonner ce phénomène à une pratique de vandalisme, surtout quand le cadre est celui de friches industrielles? Pourquoi placer les Arts premiers, véritable objet de spéculation comme l'est l'art contemporain, à la tête de la culture parisienne et à la gloire d'un politique, alors que 1)son sens et ses interprétations échappent à la plupart des gens et surtout aux élèves d'histoire de l'art en France 2) seule une minorité peut y accéder, et le prix du Musée du Quai Branly ( à défaut d'avoir trouvé un nom plus explicite, preuve de l'abscence réelle de contenu- et Chirac n'est pas assez irréprochable pour pouvoir faire comme avec Pompidou) reste un gros frein 3) A défaut d'un cadre comme cela se fait en Suisse ou en Allemagne, la pratique du graff artistique est encore assimilée en France à du vandalisme surtout à Paris hormis qq cas bien particulier qui se retrouve dans les galeries ou dans certaines productions ( Les Lascards est une série animée par d'anciens graffeurs parisiens).


Bon, pour colorer ce long post, qq photos des Grands Moulins de Marquette dans la périphérie de Lille, un bel exemple de site dévasté. Actuellement un groupe de gens du voyage y a établit son campement. Pas de problème mais je n'ai pas pu tout photographier, par respect pour eux ( et aussi parce que j'avais un peu peur qu'ils le prennent mal).

jeudi 26 juillet 2007

Bercy, photos.

Au premier plan, les toits des entrepôts Gare le Lyon. J'ai trouvé sur un vieux plan de Paris la mention d'une gare Saint Nicolas - ajourd'hui remplacé par les bâtiments plus modernes- juste à côté des entrepôts de Bercy dont elle assurait la desserte. A vérifier, mais il est possible qu'il y ait un lien avec la chaîne bien connue de tous les amateurs de bon vin...

Un poste d'aiguillage à peu près à mi-distance de la Porte de Bercy et de Charenton. A l'image de tous les vestiges de la PC malheureusement...il y avait il y a encore qq mois des commandes d'époque ( déteriorées) à l'intérieur.

Le SUDAC en bord de Seine. Les entrepôts Lheureux. Enfin la Petite Ceinture, souvenir de mes premières explos sur Paris.