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Blog en cours de transformation, consacré au patrimoine industriel et aux explorations urbaines. (par G. KOZUBSKI)

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...au départ d'une visite sur le site FCB à Lille-Fives.

vendredi 27 juillet 2007

Graff et friches industrielles.





L'exploration urbaine est pour moi un moyen de réfléchir à la notion de patrimoine. C'est dans cette optique que je me situe avant tout, d'abord parce qu'il s'agit de l'objet de mes études et de mon projet professionnel, et puis parce que l'exploration uniquement pour l'adrénaline ne me suffit plus même si cela reste fondamental. C'est peut-être le fait de vivre actuellement dans ce que certain appelle la " capitale mondiale" de l'urbex qui m'a poussé à modifier mes opinions et à rechercher autre chose. C'est peut-être simplement l'âge et le besoin de trouver une finalité concrète à une pratique que j'ai souvent envisagée comme une "défonce" dans le passé.


Tout le monde visite ces lieux: toxicos, rêveurs, marginaux, photographes, graffeurs, des profs parfois, des passionnés souvent, et des casseurs malheureusement. En soi ils n'appartiennent à personne dans le sens où personne ne décide quel public va fréquenter ces endroits. Tout est soumis à des causes extérieures que les explorateurs s'emploient jutement à reconnaître: tel site fait l'objet d'une reconversion, donc chantier et difficultés d'infiltration particulières, tel autre par son isolement et ses facilités d'accès devient un squatt d'artistes, de fêtards, ou de gens du voyage ( comme dans le cas des grands moulins de Marquette-lez-Lille après avoir été un gros squattde tox avec plusieurs cadavres retrouvés à l'intérieur) etc etc...


Le cas des graffeurs est plus complexe: on retrouve les traces de leur passage dans la plupart des lieux, à tel point qu'un site vide de tout tag promet d'être particulièrement riche et préservé. Dans des fanzines comme Graffit, la friche industrielle apparaît comme le lieu d'expérimentations par excellence et souvent l'endroit où l'on retrouve les plus belles fresques, à la différence des défonces de train oudes taggeurs aériens parsiens comme 1UP où le TPK ( TRANE, UV...) qui s'inscrivent dans une thématique complétement différente.


L'exploration urbaine ne laisse pas insensible face à ces pratiques. Au contraire, elles réserventparfois de belles surprises, comme dans les carrières, notamment des salles comme la Plage dans le GRS sud. Il s'agit en cela d'une manière de s'approprier l'espace urbain et cela constitue une composante inévitable de l'urbex. Cependant, la surenchère est parfois dommageable et s'accompagne d'un phénomène de destruction.


Il s'agit d'un sujet hétérogène où l'on doit se garder de toute conclusions tranchées. Pour ma part, je réfléchis à des possibiltés de conjuguer graffs et patrimoine industriel et urbain, par exemple dans des cas de reconversion. Qu'est ce qu'il manque le plus à Paris qu'un Centre des Arts Graffiques, d'une culture qui n'est pas exclusivement lié au hip-hop mais qui reflète un lien particulier avec notre patrimoine? Pourquoi cantonner ce phénomène à une pratique de vandalisme, surtout quand le cadre est celui de friches industrielles? Pourquoi placer les Arts premiers, véritable objet de spéculation comme l'est l'art contemporain, à la tête de la culture parisienne et à la gloire d'un politique, alors que 1)son sens et ses interprétations échappent à la plupart des gens et surtout aux élèves d'histoire de l'art en France 2) seule une minorité peut y accéder, et le prix du Musée du Quai Branly ( à défaut d'avoir trouvé un nom plus explicite, preuve de l'abscence réelle de contenu- et Chirac n'est pas assez irréprochable pour pouvoir faire comme avec Pompidou) reste un gros frein 3) A défaut d'un cadre comme cela se fait en Suisse ou en Allemagne, la pratique du graff artistique est encore assimilée en France à du vandalisme surtout à Paris hormis qq cas bien particulier qui se retrouve dans les galeries ou dans certaines productions ( Les Lascards est une série animée par d'anciens graffeurs parisiens).


Bon, pour colorer ce long post, qq photos des Grands Moulins de Marquette dans la périphérie de Lille, un bel exemple de site dévasté. Actuellement un groupe de gens du voyage y a établit son campement. Pas de problème mais je n'ai pas pu tout photographier, par respect pour eux ( et aussi parce que j'avais un peu peur qu'ils le prennent mal).

4 commentaires:

Xavier a dit…

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